Article paru dans le magazine « L’activité piscine ». N°108. Mars-Avril 2018
Textes Michel Dupenloup
Création d’un espace nage et balnéo – Club de rugby de Clermont-Ferrand (63)
Présentation du projet
- 1 bassin d’entraînement : 8,20 m × 5,10 m, composé de 3 couloirs de marche profondeur 2,00 m, 1,40 m et 1,20 m ;
- 1 bassin de récupération (eau froide) : 3,00 m × 2,00 m profondeur 1,50 m avec banquette ;
- 1 bassin de récupération (eau chaude): 3,00 m × 2,00 m profondeur 1,50 m avec banquette carrelée ».
La Consultation
« C’est le cabinet d’architecte Denis Ameil, de Chamalières, qui a été choisi pour la conception et le suivi du projet. La phase de consultation des entreprises a duré plusieurs mois avec, pour chaque lot, une mise en concurrence. La partie bassins structure béton et carrelage, faisant partie du lot gros oeuvre, a été confié au groupe Dumez. Pour les piscines, nous avons répondu au lot traitement d’eau pour lequel 7 entreprises étaient en lice. Le choix des entreprises a été effectué par des intervenants missionnés par le club, anciens cadres chez Michelin, imprégnés par la culture industrielle acquise dans le groupe international clermontois, avec ce que cela suppose de rigueur et d’exigences techniques. Notre offre a retenu l’attention grâce, en particulier, à nos solides références dans le domaine des piscines collectives qui sont, vous le savez, soumises aux normes de l’ARS. Un autre point de notre dossier, que je qualifie d’important, a probablement contribué à faire la différence : nos propositions en termes de gestion de la filtration qui permettent d’optimiser les consommations énergétiques, et de suivre à distance les paramètres de qualité d’eau, taux de chlore, pH des différents bassins. »
Des propositions spécifiques
« Les échanges avec le client et avec les différents acteurs des domaines sportifs et médicaux nous ont conduits à définir un nouvel objectif : les 3 filières de filtration des bassins deviendraient modulables et adaptables en fonction d’un planning d’occupation, défi ni par le staff sportif, et gérable à distance via le réseau Internet de l’établissement. Nous avons donc travaillé avec nos partenaires afin de sélectionner un ensemble d’équipements permettant de répondre à ce nouvel impératif. C’est ainsi que les pompes de filtration sont des pompes à vitesses variables, pilotables par l’automate, et qui génèrent de ce fait des consommations électriques abaissées durant les périodes d’inactivité. Bien que le centre d’entraînement soit du domaine non collectif, car non ouvert au public, le traitement d’eau et l’hydraulique des bassins ont été entièrement conçus avec les règles de calcul préconisées par l’ARS pour les bassins de 200 m2. Le bassin d’eau froide, quant à lui, a nécessité une intervention particulière dans le local technique : le calorifugeage complet des canalisations, de la pompe et du filtre afin d’éviter les écoulements continus que ne manquerait pas de créer la condensation. »
Le déroulement du chantier
« Le chantier a débuté le 15 mai 2014. Dans ce type de réalisation, qui réunit de nombreux corps de métiers, les réunions de chantier peuvent parfois être animées car des tensions sont susceptibles d’apparaître, en particulier autour des problématiques de respect du planning. Notre conducteur de travaux, Hervé Marchand, spécialisé dans les piscines et espaces bien-être de collectivités, s’est chargé de la coordination de nos différentes interventions pour le bon déroulement du chantier. Toutefois, en fin de chantier, la mise en service des bassins n’a pu être réalisée qu’une fois seulement que les autres lots ont été terminés, et en coordination avec le lot “énergies”. Cela a contribué à maintenir une “pression” particulière sur nos épaules jusqu’à la toute fin du chantier. L’ensemble a été livré en temps et en heure et les joueurs ont pu profiter des installations conformément au calendrier fixé. »
Une anecdote
« La nage à contre-courant prévue dans le cahier des charges est une des plus puissantes du marché dans sa catégorie : double jet 3,8 kW, 75 m3/h. Malheureusement, il a fallu se rendre à l’évidence : le niveau athlétique exceptionnel des joueurs étant supérieur aux capacités que la pompe délivrait à l’installation, pourtant située à une faible distance de la pièce de nage, une autre solution, incorporant une turbine, a de ce fait dû être envisagée. »